Amélioration du bien vivre au Parc Paul Loridant

Présentation

Description

Préambule

La volonté municipale est de mettre en valeur le poumon vert de la ville. En impliquant les habitants à la réflexion, la municipalité démontre que la participation et la concertation sont indispensables pour la réussite des projets structurants pour les ulissiens.

Emplacement privilégié de chacun, le parc est le lieu de toutes les rencontres, de tous les loisirs. De la promenade aux activités sportives, en passant par des repas en famille ou entre amis avec de la musique ou non. Il est aussi l’endroit idéal pour observer la faune et la flore et le bal des animaux qui y résident garder par de nombreux amoureux de la nature.

La cohabitation de tous est primordiale et chacun doit y trouver sa place. Les nuisances commises par les uns et les autres provoquent une gêne pour les habitants des résidences alentours et même pour les usagers.

Les dernières dérives (barbecues sauvages, musiques à fond, incivilités diverses) ont conduit la municipalité à prendre le dossier à bras le corps pour redonner à ce parc un endroit accueillant pour tous.

Organisation 

Une communication importante a été faite pour constituer un groupe de 50 usagers.

Ils sont ensuite répartis, sous forme de tirage au sort, en quatre groupes distincts A, B, C, D correspondant à quatre thématiques qui sont :

Des élus en binôme ou trinôme ont été en référence de ces thématiques afin de recenser les idées et d’animer les débats. A chaque rotation, ils sont chargés de faire un compte rendu faisant état de leurs échanges et de le transmettre aux autres groupes.

Afin que puisse être force de propositions, un système de rotation a été mis en place selon le sens de rotation suivant :

Au vu du contexte sanitaire, les rencontres se sont déroulées en visioconférence et une in situ dans le parc nord. Cela permettait aux usagers de se rencontrer notamment ceux qui avaient des problèmes de connexion.

Proposition

Thématique 1 Règlement intérieur et brigade verte

Dans ce groupe de travail une réflexion de fond sur la nécessité de renouveler le règlement intérieur datant de 1981 et ne répondant plus aux nouvelles problématiques du parc. Des problématiques ont émergé d’emblée notamment sur les nuisances sonores, visuelles et olfactives liées respectivement par une musique trop bruyante, des déchets jonchant le sol et l’odeur des barbecues sauvages.

Les échanges sont orientés pour apporter des solutions et donner un cadre à faire respecter par l’ensemble des utilisateurs du parc.

Les premières idées sont de :

• Mettre des agents du service public pour faire de la prévention et veiller au bon fonctionnement. Sous forme de « brigade verte » composée par exemple de jeunes en emploi saisonnier, de services civiques, d’agents en reclassement.
• Règlementer la pratique du barbecue avec une zone bien définie
• Revoir la stratégie sur les poubelles (leur emplacement, le matériau, le tri sélectif…)
• Prévention
• Projets de valorisation du parc avec l’organisation de visites guidées
• Gestion différenciée

Réflexions

Les échanges ont évolué au fur et à mesure des rotations et des différents argumentaires. Certains aimeraient que ce parc soit exclusivement réservé à l’espace naturel et lieu de vie de la faune et de la flore notamment aviaire.

Favoriser les activités de loisirs comme promenade, lecture, activités sportives (marche, jogging, parcours sportif, yoga, courses d'orientation pour les jeunes ...), jeux pour les enfants, nourrissage (par des graines) et observation des oiseaux de l'étang, pêche (réglementée), pique-niques etc.

D’autres aimeraient plutôt un parc attractif sans enlever le côté conviviale et paisible.

La période actuelle avec des séries de confinement a mis en exergue l’importance des espaces extérieurs d’où la recrudescence des barbecues sauvages et des nuisances liées à la musique trop forte. Ce sujet du barbecue a été transversal tant la problématique est grande. Il a été identifié comme l’une des plus grandes nuisances du parc.

Le barbecue un loisir invasif

Les habitants insistent fortement et font part de leur réflexion spécifique sur le sujet.

Voici ce qui en ressort :

Contrairement aux pique-niques, qui ne gênent pas (sous réserve qu'on laisse les lieux propres), l'usage de barbecues a divers inconvénients:

• Le risque de feu, si des braises sont emportées par le vent (surtout en cas de barbecues sauvages); mais au-delà de ça,
• Pratique trop invasive
• Odeurs, fumées se répandent, emportées par le vent, et s'imposent aux autres usagers du parc et aussi aux riverains : certains ont mal supporté certains excès de l'été 2020
• Nuisances sonores trop prégnantes à toutes les heures.

Le potentiel polluant des barbecues est tel qu'en cas de pic de pollution dans une région, il est arrivé qu'on interdise les barbecues ! (en région Rhône-Alpes en 2017). En effet, certaines des substances émises par les barbecues, lors d'une journée d'été, peuvent représenter jusqu'à 40% de la totalité des substances identiques produites un jour de pollution.

Aussi bien quand il y a concentration de fumées à un seul endroit, ou quand il y a dispersion des barbecues dans une bonne partie du parc Nord, comment peut-on continuer à parler de celui-ci comme étant "le poumon vert des Ulis

D’un autre côté cette pratique est à la mode surtout pour des habitants résidents en appartement et n’ayant pas la chance d’avoir un jardin. Leur permettre de jouir d’un espace adapté pour se voir en famille ou entre amis

C’est en mettant en perspective tous ces arguments que le groupe a décidé de laisser les barbecues sur le parc avec une nécessité absolue d’en faire un cadrage strict. Définir une zone de cuisson uniquement avec interdiction formelle d’en sortir. Cependant, pour le pique-nique le libre choix est laissé.

Les nuisances  

Les barbecues engendrent des nuisances car ils sont souvent accompagnés par de la musique amplifiée et des chansons pouvant aller jusque tard dans la nuit.

En plus de la nuisance olfactive se rajoute celle sonore. L’inclure dans le règlement est donc une nécessité rajoutant à cela la nuisance visuelle due aux nombreux déchets laissés par les usagers.

Pour compléter vis à vie du bruit le sujet du feu d’artifice a été évoqué. Le déplacer ailleurs serait une bonne chose et sous une autre forme comme un spectacle « son et lumière ». Rien n’a été statué pour le coup et la réflexion est toujours ouverte.

A savoir que pour ce 14 juillet 2021, l’idée de tirer plusieurs feux d’artifices à différents endroits de la ville est en cours de réflexion afin de limiter le brassage de population au vu de la situation sanitaire.

Règlement intérieur

Thématique 2 Service public : éclairage, tranquillité, propreté…

Cette thématique sur l’importance du service public et les projets à mettre en place à plus ou moins long terme.

L’organisation a été actée sous la forme de recensement des problématiques et avec les propositions à apporter.

Les réflexions ont porté sur quatre sujets :

• L’éclairage
• Tranquillité
• Propreté
• Divers

L’éclairage

En lien avec l’écologie, le surplus d’éclairage peut nuire à la faune et la flore ce qui nécessite une lumière adaptée Led à faible intensité. Sujet à voir avec le futur marché que la ville doit renégocier. Des zones de passage non éclairées et peu sécurisantes ont été repérées notamment pour descendre à la gare de Bures-sur-Yvette.

Beaucoup ont pointé la possibilité économique et écologique de passer en mode éclairage candélabre de 23h à 5h du matin. Cependant, en parlant d’éclairage, il faut faire attention au positionnement pour éviter d’attirer du squat à ces endroits.

Favoriser des panneaux solaires pour l’alimentation est aussi souhaitable.

Tranquillité

Des propositions ont immédiatement émergé afin d’assurer une tranquillité sur le parc avec notamment une présence humaine renforcée par des médiateurs, une « brigade verte », un garde champêtre.

Faire une veille numérique pour détecter les appels à faire des rassemblements sauvages afin d’en informer la brigade verte ou les agents municipaux. Installer des « espaces de tranquillité » pour permettre la lecture et les jeux de société par exemple avec la réparation des bancs et l’installation de nouveaux.

Interdire les véhicules à moteurs type motos pour éviter les accidents et les nuisances sonores et mettre en place un poste de secours avec une trousse à pharmacie et un défibrillateur. 

Propreté

L’installation des toilettes sèches ainsi que l’installation de plus de poubelles pour le tri sélectif a vite été évoquée. Des poubelles ludiques pour les enfants afin de faire de la pédagogie et leur apprendre comment trier. Se rajoute à ça la mise en place d’un composteur adéquat qui protège les animaux.

Le nettoyage et l’assainissement des lacs et de la plage avec la mise en place de sacs à déjection canine pour garantir une propreté durable sur le parc. A savoir qu’il n’est pas possible, notamment en fonction du budget, de replacer le sable de la plage.

Dans l’état actuel, il faut savoir que durant la période estivale (à partir du mois de juin » une entreprise nettoie le parc trois fois par semaine le lundi, mercredi et vendredi. Ce nettoyage comprend le vidage des poubelles et l’ilotage pour le ramassage des déchets au sol.

Divers

Plusieurs points ont été abordés pour améliorer le paysage du parc comme :

• Revoir les jeux pour les enfants
• Revoir les fontaines à eaux pour qu’elles soient plus adaptées
• Mettre des panneaux indiquant les sentiers et les chemins possibles

Thématique 3 Biodiversité, écologie et maison de l’environnement

Les réflexions ont porté sur plusieurs sujets comme :

• La gestion différenciée
• Biodiversité
• Maison de l’environnement

Gestion différenciée

Les problématiques soulevées se tournent vers la façon de traiter différemment les espaces verts (tondu, fauché une fois par an…)

L’importance de déterminer des zones pour les activités humaines pour pouvoir laisser les autres zones en friche et permettre donc à la nature de se développer. Cela permettrait de ne pas tondre alors que les prairies sont en pleines floraisons. Cela permet de garder le côté esthétique du parc. Permettre de reboiser la forêt et de la laisser se régénérer toute seule.

Les propositions vont dans ce sens. Sanctuariser la zone proche des ruches pour des plantations ainsi que la zone proche des terrains de tennis. Demander à l’ONF (Office nationale des forêts) de participer aux réunions afin d’apporter leur expertise en direct.

Des questions émergent  

• Pourquoi les espaces verts du parc ne sont-ils pas gérés par la municipalité ?
• Qu’est-ce qu’on attend du parc ? Qu’est-ce qu’on veut y faire ?
• Est ce qu’il serait envisageable de mettre des composteurs et/ou utiliser le composte des résidences alentours ?
• Questionnement sur l’utilité d’un composteur au Parc : qui s’en occupe, quels déchets peuvent être compostés au Parc… ?

Biodiversité

La biodiversité est d’une grande importance pour les habitants qui verraient d’un bon œil la création de zone comestibles avec des plantes, des aromates, des fruits…Travailler sur des contenus pédagogiques pour créer des visites virtuelles référençant les différents insectes, animaux, arbres… du parc.

Pour cela il faudrait régler les problèmes des lacs avec les odeurs et la pollution qui apparait régulièrement à cause des eaux usées qui viennent se déverser. Réfléchir sur des méthodes de nettoyage naturel et veiller à l’étanchéité des lacs.

Maison de l’environnement

Un projet important ayant nécessité de nombreux échanges. La crainte de voir construire un bâtiment en plein parc a vite été évoquée. Les habitants se sont projetés et aimeraient que cette espace serve à l’éducation des usagers. Lieu qui servira pour les écoles et pour faire des expositions thématiques d’informations.

On peut trouver des propositions diverses :

• Mettre en place des activités avec la ME : sensibilisation des jeunes à la nature, développer une sensibilisation sur le compostage, la biodiversité, organiser des « Geen walks » (opérations de nettoyage) au départ de la ME
• Activités possibles : sensibilisation à l’USAGE du parc : un premier pas vers le règlement intérieur ; « leçons de choses », les ruches…
• Peindre les petites barrières de béton qui sont très vilaines (atelier graphe)
• La M.E. comme un point de départ (de balades, d’opérations de nettoyage, de parcours…) + comme un point de repère pour se renseigner (sur les activités, le règlement…)
• Lieu où l’on trouverait des toilettes
• Lieu de réunions, d’expositions (peintures, photos du club photo ulissien…)
• Un repaire café
• Un potager éducatif pour les enfants

Cette thématique a pu classer les priorités selon leur importance :

• Sanctuariser la zone proche des ruches
• Espacer les tontes/ fauchages et laisser les fleurs pour que le parc soit beau (en cours)
• Signaler le chêne remarquable bicentenaire
• Favoriser les fleurs à papillons (orties)
• Avoir une zone avec des aromates, des plantes comestibles (en cours)
• Favoriser les "Hôtels à insectes" improvisés, tas de branches etc..
• Étudier la faisabilité d’implanter des filets de récupération des déchets
• Poursuivre la réflexion sur la maison de l’environnement
• Réévaluer la périodicité du renouvellement du sable de la plage

• Dans la forêt, laisser certaines zones sans aucune intervention humaine (après discussion avec l’ONF)
• Planter des arbres sur la plaine pour créer des zones d’ombre
• Mettre des arbres fruitiers/ mellifères
• Déplacer les bancs qui sont juste devant les ruches (après décision d’où les mettre)
• Tester une zone de tri sélectif (ordures ménagères/ jaune + composteur)
• Étude des bords du lac pour évaluer la nécessité de renforcer les berges
• Faire faire le plan du parc par un artiste ulissien
• Nommer les sentiers du parc
• Poursuivre les études sur l’étanchéité du lac
• Communiquer sur l’évolution des travaux engagés par les co-propriétés pour que les eaux usées ne se déversent plus dans le lac du parc.
• Poursuivre la réflexion sur la maison de l’environnement
• Mettre de l’art dans le parc : du Land Art, des œuvres à partir d’objets/ de déchets recyclés, faire peindre le mobilier (bancs, poubelles, etc) par des artistes

• Travailler avec les grainothèques alentours (création d’une grainothèque municipale)
• Photos et informations sur les différents insectes et les arbres du parc (pas tous bien sûr) pour permettre aux gens d’apprendre sur la nature (en lien avec la maison de l’environnement)
• Se servir des bornes du parcours d’orientation pour apporter des informations via des QR codes qui renverrai vers des sites ou vidéos qui permettraient aux habitants d’apprendre des choses sur la nature de façon ludique (en lien avec la maison de l’environnement)
• Projet de phyto épuration

A PROPOS DE LA MAISON DE L’ENVIRONNEMENT

• Un garde champêtre
• Des toilettes (accolées à la maison de l’environnement).
• Connexion avec le parc Nord, mais localisation et taille adaptée (surface raisonnable), matériaux biosourcés, espace modulable, chaleureux
• Fonctions : sensibilisation, éducation, d’expositions, lieu de réunion, d’échanges, de débats, point de départ et lieu d’animations, en lien avec l’environnement et l’écologie.
• Liens : avec les écoles, le périscolaire, les Maisons pour Tous (MPT), les associations, les habitants.
• Outils possibles sur le lieu : photos, vidéos, conférences, repair café, jeu ludiques, potager éducatif….
• Nom : Maison de l’environnement, Maison du Parc Ulis ? Mention de l’éducation populaire dans le nom ?

Thématique 4 Animations générales

Ce groupe a pu faire un travail sur les différentes pratiques existantes au parc nord comme les différents sports pratiqués (courses à pieds, marche, sports collectifs, pique-nique, barbecues…).

Les propositions de décongestionner la zone actuelle de barbecues et l’amener ailleurs pour installer des tables, bancs et jeux. Favoriser les concerts en plein air avec des jeux pour les plus petits enfants durant les vacances.

Faire un vide grenier, une chasse aux œufs et permettre l’installation des cabanes à livres.

Faire de ce parc un endroit dynamique et attractif à des heures bien déterminées.

L’ensemble des propositions se trouve en annexe avec la synthèse des propositions qui ont émergé des groupes de travail.

Participants

Jean-Bernard Kœchlin, Nathalie Delort-Bowe, Denise Karminski, Christophe Lehobey, Michèle Quentin, Oleg Sokolski, Edith Bégin, Emerick Minko, Bruno Bombled, Jean-Michel Wierniezki, Sandrine Gace, Jean-Michel Espalieu, Lallia Bedhouche, Anne Demazure, Frédéric Haurine, Ahmed Lardjane, Marie-Paule Level, Jean-Pierre Richard, Isabelle Vincent, Kévin et François Bauknecht, Gwendal Charron, Françoise Jamen, Corinne Raynal, Eman Farshad, Christelle Bonnissent, Marie-Alix Duval, Mathilde Jachym, Laurent Samuel, Nathalie Mondin, Régine Robichon, Dominique Grillard, Shakty Radjou, Marlyna Angol, Jean-Maurice Sattonay, Hélène Etchebarren, Cécile Boulay, Marie Guyaunneau, Brigitte Pennec, Marie Le Fichoux, Jean-Luc Napolitano, Yvette Roussel, Nicolas Gérard, Denis Oheix, Karim Boubaker, Thierry Perrot, Camille Gaidot, Rami Trabelsi.

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